Introduction
Le rôle principal de la progestérone est de favoriser la nidation de l'ovule fécondé et la
gestation. La progestérone modifie les caractères vasculaires et chimiques de la muqueuse
utérine pour la rendre propice à l'implantation de l'oeuf dans l'utérus. Pendant les trois
premiers mois de la grossesse, une production suffisante de progestérone par le corps jaune
est indispensable, jusqu'au moment où le placenta prend le relais. Pendant la grossesse, la
progestérone a un effet relaxant sur le muscle utérin, elle augmente les sécrétions du col de
l'utérus, maintient l'importante vascularisation de la muqueuse utérine et prépare les glandes
mammaires à la lactation.
La balance oestrogènes/progestagènes détermine le « climat » hormonal de chaque femme
qui change tout au long de la vie. Au-delà de l’équilibre imparfait entre les oestrogènes et
les progestagènes à l’origine de nombreux troubles féminins (syndrome prémenstruel, préménopause…),
la progestérone a un effet bénéfique souvent méconnu sur les troubles de
l’humeur, la régulation hydro-électrolytique, l’ostéoporose et la santé cardio-vasculaire.
Un bon équilibre hormonal est bénéfique aussi chez l’homme, notamment pour la prostate,
où la progestérone s’oppose à l’effet délétère des oestrogènes (voir Lettre IEP n°19).
Les polémiques autour des traitements hormonaux de synthèse, associées aux
recommandations récentes de diverses sociétés savantes et de l’OMS sur l’utilisation de la
phytothérapie à visée hormonale, provoquent un regain d’intérêt pour les phyto-nutriments.
Issus de la médecine traditionnelle, ces phyto-nutriments, seuls ou en association, ont fait l’objet d’études d’intervention et de plusieurs méta-analyses. Ces données ont permis de définir les doses utiles et de proposer les associations efficaces qui seront décrites dans
cette revue.
Avant toute chose je vais replacer cela dans le contexte de la naturopathie. Les plantes ne se substituent pas à une bonne hygiène de vie. Une bonne partie des plantes qui vont être citées ici sont des plantes progestatives contenant des molécules progestérone-like agissant comme la progestérone cela n'est pas anodin et donc évitez d'en consommer sur le long terme et à grosse dose. Et avant d'en consommer veiller à identifier les causes de vos maux et à travailler dessus avec votre naturopathe.
Des réformes dans votre hygiène de vie peuvent améliorer les choses.
➜ Si vous êtes stressée de manière chronique, le cortisol inhibe les hormones thyroïdiennes et les hormones sexuels donc dans ce cas ce n'est pas la peine de consommer des plantes hormone-like. Il sera préférable d'améliorer le terrain du stress avec des plantes éventuellement comme la passiflore, l'aubépine par exemple mais pas que ... Il s'agit de réformer de votre hygiène de vie de manière adaptées à votre cas personnel, par l'alimentation et la gestion de vos émotions notamment.
➜ Si vous avez une dysbiose intestinale, c'est à dire un déséquilibre de votre flore intestinale. Le microbiote est lié à une bonne santé hormonale. Il impact le sytème hormonal de manière indirect et direct. Il sécrète des molécules hormone-like mais aussi des hormones en plus d'intéragir avec les glandes sécretrice d'hormones. Dans ce cas, il vaut mieux éviter la prise de plante hormone-like et améliorer le terrain.
➜ En cas de dérèglement de la thyroïde, il vaudra mieux éviter également.
➜ Si vous venez d'arrêter la pilule il vaut laisser un peu de temps avant de vous lancer dans une cure avec une plante phyto-hormone-like.
1. Rappel : rôles et biogénèse de la progestérone
La progestérone est une hormone stéroïdienne appartenant à la famille des progestagènes, dont elle
est le principal représentant, formée à partir d’un précurseur commun à toutes les hormones
stéroïdiennes, le cholestérol mitochondrial (figure 1).
Rôles :
Chez la femme, la progestérone :
- est complémentaire des œstrogènes pour la procréation (contrôle de l’ovulation, implantation,
nidation, gestation),
- est antagoniste des oestrogènes par son action diurétique et en baissant la perméabilité vasculaire
par le blocage des récepteurs de l’aldostérone et la réduction du nombre de récepteurs
oestrogèniques (seins et utérus),
- est anxiolytique (allopregnanolone : métabolite de la progestérone sous l’action de la
5-α réductase),
- « protège » la sérotonine,
- stimule la formation osseuse par ses récepteurs ostéoblastiques,
- est anti-androgène pour la di-hydro-testostérone par inhibition de la 5-α réductase (par
compétition) mais pro-androgène pour la testostérone,
- inhibe la sécrétion de prolactine en stimulant la dopamine cérébrale (production de prolactin
inhibitor factor : PIF),
- baisse la production de cytokines pro-inflammatoires.
Chez l’homme, la progestérone :
- stimule la motilité des spermatozoïdes,
- a les mêmes effets généraux que pour la femme mais qui semblent moins importants par la
différence de production.
Métabolisme :
• Produite en petite quantité par les surrénales :
- en première partie du cycle chez la femme (1 à 2 mg par jour),
- en permanence chez l’homme (1,5 à 3 mg par jour).
• Produite en plus grande quantité par les ovaires :
- en deuxième partie du cycle (20 à 40 mg par jour) = phase lutéale.
Figure 1 : Synthèse de la progestérone.
Cette synthèse est régulée par l’axe hypothalamo-hypophysaire. Les gonadotrophines hypophysaires,
FSH (folliculo-stimulante) et LH (lutéinisante) vont provoquer la ponte ovulaire chez la femme (pic de
LH), avec formation du corps jaune s’il n’y a pas de fécondation (figure 2).
5
Figure 2 : Régulation de la synthèse de la progestérone
En phase folliculaire la granulosa ovarienne sécrète de l’inhibine B qui participe au rétrocontrôle (baisse
FSH et rapport LH /FSH optimal) (figure 3).
Figure 3 : Évolutions hormonales
Au niveau surrénalien, sous l’action de la LH, il va y avoir transcription et activation des enzymes
(desmolase et 3-β HSD) pour former la pregnénolone et la progestérone.
La progestérone sera, en dehors de son action propre, un intermédiaire dans la fabrication des
minéralocorticoïdes, des glucocorticoïdes et des androgènes (Figure 4).
La progestérone est transportée, inactive, dans le plasma, liée à deux types de protéines : la transcortine
(CBG : globuline qui lie la progestérone et les glucocorticoïdes) et l’albumine.
La partie libre (environ 2%) est l’hormone active qui se lie directement aux récepteurs des
progestagènes.
La progestérone pénètre dans les cellules cibles par diffusion, puis se fixe sur les récepteurs
intracellulaires. Des récepteurs spécifiques ont été identifiés, non seulement dans les seins et l’utérus
mais aussi dans les ostéoblastes, les cellules cérébrales, les adipocytes, les entérocytes, les cellules
musculaires, la peau, l’endothélium vasculaire, comme les autres hormones sexuelles, ainsi que les reins.
Le complexe hormone-récepteur se lie alors à l’ADN et régule la transcription des gènes pour obtenir
l’effet biologique programmé.
Figure 4 : Biosynthèse et conversion de la progestérone
Mais la clinique doit prévaloir…
Evolution des taux de progestérone :
Chez la femme, il existe une grande variabilité individuelle des taux de progestérone durant la période
d’activité génitale, avec une baisse moyenne à partir de 35-40 ans.
Chez l’homme la production surrénalienne décline avec l’âge, mais comme toujours c’est l’équilibre
global hormonal qu’il faut appréhender (rapport oestrogènes /progestérone...).
La biologie :
2. Situations prédisposant à un déficit en progestérone
Au-delà du polymorphisme génétique, facteur majeur du niveau de progestérone, certaines
situations favorisent la baisse d’activité des progestagènes :
- âge,
- alcoolisme chronique,
- tabagisme, marijuana et autres drogues,
- caféine en excès,
- stress important,
- obésité,
- perturbateurs hormonaux (bisphénol A...),
- médicaments :
• oestrogènes,
• anabolisants stéroïdiens.
Tableau 1 : Bilan biologique
3. Les dysfonctionnements liés à la progestérone
Conséquences possibles d’un déficit en progestérone (hyper-oestrogènie relative) :
- mastose,
- cancer du sein,
- kystes ovariens,
- endométriose,
- cancer de l’endomètre,
- fibrome utérin,
- infertilité,
- problèmes lors de la grossesse : pré-éclampsie, augmentation du risque de fausse couche et
d’accouchement prématuré.
Ces situations nécessitent, pour la plupart, un traitement pharmacologique et/ou chirurgical.
Syndrome prémenstruel (SPM)
Touche de 50 à 75% des femmes suivant les ethnies et environ 10 % d'entre elles rapportent des
difficultés importantes qui influent sur leur qualité de vie. Quoique ces symptômes peuvent être présents
dès l'adolescence, la majorité des femmes en sont incommodées vers l'âge de 30 ans.
Ces symptômes présentent un caractère cyclique suivant quatre scénarios.
Scénario 1
• Les manifestations débutent lors de l'ovulation et s'aggravent pendant la phase prémenstruelle.
Scénario 2
• Les problèmes atteignent leur sommet durant la semaine précédant les menstruations.
Scénario 3
• Beaucoup de femmes éprouvent des symptômes pendant une courte période lors de l'ovulation et
sont ensuite soulagées pendant quelques jours. Par contre, les difficultés réapparaissent vers la fin de
la phase prémenstruelle.
(Pour les scénarios 1, 2 et 3, les symptômes disparaissent avec l'arrivée des menstruations).
Scénario 4
• Les femmes les plus sévèrement affectées ressentent les symptômes dès l'ovulation de façon continue
et ce jusqu'à la fin des menstruations.
Les symptômes sont physiques : fatigue, douleur aux seins, gonflement et prise de poids, maux de tête,
étourdissements, insomnie / hypersomnie, fringales, troubles de l'appétit, douleurs articulaires, douleurs
musculaires, malaises gastriques, crampes et acné.
Les symptômes sont aussi psychiques : dépression, irritabilité / agressivité, sautes d'humeur, manque
de contrôle, anxiété, panique, agitation, difficulté à se concentrer, apathie, désespoir, idées suicidaires.
On différencie aujourd’hui, le SPM décrit depuis 1931 (signes physiques avec des signes psychiques
modérés), des Troubles Dysphoriques Prémenstruels (TDPM) où la symptomatologie psychique est
omniprésente et sévère (3 à 8 % des femmes).
Différentes théories sont avancées:
- l’hyper-oestrogénie relative semble faire consensus, par manque de progestérone et/ou excès
d’oetrogènes, mais la biologie est souvent normale (Potter et al, 2009),
- polymorphismes génétiques:
• Transporteur sérotonine (Gingnell et al, 2010 ; Magnay et al, 2010),
• Estrogen receptor 1, glutathione S-transférase (Woo et al, 2010),
- baisse du nombre de récepteurs dopamine (par chute E2 et P en fin de phase lutéale) (conduite
additive-plaisir) (Ossewaarde et al, 2011),
- psychologie évolutionniste (Bohler, 2012).
Le déficit ou l’hypofonctionnement en progestérone a pour conséquence l’hyper-oestrogénie relative,
l’excès d’aldostérone, de prolactine (baisse de l’effet dopaminergique et PIF), la baisse de production
d’allopregnanolone (GABAergique) et l’augmentation du rapport pro-inflammatoire prostaglandine
type2/type1 (baisse de l’effet sérotoninergique). Ceci semble expliquer la plupart des symptômes du
SPM et du TDPM.
Pré-ménopause
Vers la fin du travail des ovaires…
- 1 à 2 millions de follicules primordiaux à la naissance,
- 500 000 au début de la puberté dont 600 meurent tous les mois,
- 400 ovulations en moyenne durant la vie génitale,
- diminution progressive du nombre de follicules primordiaux, avec accélération à partir de 38 ans,
entraînant une baisse de la sécrétion d’inhibine B (M Soules,1998),
- avec pour conséquence une augmentation de FSH (baisse LH/FSH),
- baisse de la fertilité.
- à la fin de la 4ème décade (45 ans en moyenne), alternance d’hypo et d’hyper-oestrogénie avec
hypo-progestéronémie (anovulation),
- âge médian : 45,5 ans, durée 3,8 ans,
- rôle de l’ethnie et de l’IMC (Harlow et al. 2006; Soules et al. 2001).
Les symptômes cliniques ressemblent au SPM et au TDPM avec moins de signes d’hyper-oestrogénie
en fin de pré-ménopause.
4. Prévenir et/ou traiter les déficits en progestérone : intérêt des
composés naturels bioactifs
4.1 : Vitex agnus-castus L (gattilier)
Les auteurs anciens, d’Hippocrate à Dioscoride, s’accordaient à lui attribuer des vertus anaphrodisiaques
sur la gent masculine. Cette réputation explique le nom latin agnus-castus, “agneau chaste”.
Principe actif (fruit)
Parmi les principes actifs, deux ont montré leur efficacité pour réduire de nombreux symptômes du
déficit en progestérone, des iridoïdes (agnuside) et des flavonoïdes (casticine). A noter la présence de
di-terpènes et de tanins.
Mécanisme d’action
Plusieurs mécanismes d’action, complémentaires et synergiques expliquent les résultats des agnusides
et casticines. Une action lutéotrope qui stimule la production de progestérone par le corps jaune. Une
action anti-prolactine qui baisse l’intensité des mastodynies (Wuttke et al. 2003 ; Jarry et al. 1994 ; Sliutz
et al. 1993). Une activation sur les récepteurs μ aux opioïdes qui provoque une analgésie (Webster et
al. 2006). Enfin une action GABAergique et sérotoninergique qui va atténuer la composante psychique
( Ciotta et al. 2011).
Etudes d’intervention
Des études récentes confirment l’intérêt du Vitex agnus.
Il ressort que 40 mg d’extrait de gattilier, administré en une prise, améliore significativement de
nombreuses plaintes du SPM.
Ainsi en 1998, Halaska et al. montraient dans une étude en double aveugle contre placebo, la réduction
des mastodynies prémenstruelles.
En 2001, dans une étude du même type, Schellenberg et al. rapportent l’amélioration de 6 symptômes :
irritabilité, troubles de l’humeur, colère, migraine, oedèmes et mastodynies.
En 2011, Zamani et al. indiquent une baisse des maux de têtes, de la fatigue, de l’humeur dépressive,
de la nervosité et des mastodynies.
En 2014, Su Hee Jang et al. confirment, dans une méta-analyse de 11 études 2002-2012, l’efficacité et
l’innocuité du Vitex agnus.
Sécurité de la posologie
Il ne faut pas consommer le gattillier juste après avoir arrêté la pilule. Il faut attendre plusieurs mois le temps que le cerveau se reconnecte aux ovaires.
Ne l’associez pas avec des médicaments de fertilité pour évite un syndrome d’hyperstimulation ovarienne.
Ne pas l’utiliser sur du long terme car après 6 premiers mois d’utilisation son effet sur l’hypophyse diminue. Prendre un avis médical si vous souhaitez le continuer.
Ne pas le consommer pour les adolescentes car la communication hypophyso-ovarienne n’est pas encore mature et on évitera de perturber cette mise en place.
L’utilisation du gattilier est contre-indiquée chez les personnes qui ont souffert d’un cancer du sein et en cas de cancer hormono-dépendant ou s’il existe des prédispositions familiales à ce type de cancer. Il est également contre-indiqué chez les personnes qui souffrent de troubles de l’hypophyse, sauf sous supervision médicale. De plus, les femmes qui sont engagées dans un protocole de fertilisation in vitro (FIV) doivent s’abstenir de prendre du gattilier.
Les effets indésirables du gattilier sont des maux de tête, des vertiges, des troubles digestifs, de l’acné ou des manifestations allergiques parfois graves avec démangeaisons et œdèmes (gonflements).
4.2 : Alchemilla vulgaris (alchemille)
Fait partie depuis le moyen-âge de la pharmacopée traditionnelle des maux de la femme, connu sous
le nom de « manteau de Notre-Dame ».
Les alchimistes s’en servaient pour recueillir la rosée nécessaire à leurs préparations, d’ou le nom de
« rosée céleste ».
Principe actif (feuilles et parties aériennes)
Riche en tanins, pro-anthocyanidols, flavonoïdes (glycosides et quercétol) et en phénols.
Mécanisme d’action et propriétés
C’est une plante étudiée in vitro et in vivo, mais de manière surprenante, il n’existe pas d’études en
double aveugle contre placebo. L’utilisation confirme ses vertus dans les « maux de la femme » par ses
nombreuses propriétés :
- l’alchemille est lutéotrope, stimule la sécrétion de progestérone par les ovaires (G. Van Snick. 2003),
- elle est spasmolytique et sédative (KJ.Sufka et al. 2001),
- elle a des propriétés hémostatique et décongestionnante pelvienne (M. Wichtl et R. Anton. 1999),
- elle présente une activité antibactérienne (staphylocoque et yersinia) (C.D. Djipa et al. 2000), antioxydante
(O. Oktyabrsky et al. 2009). (Y. Kiselova et al. 2006) et antimycotique,
- elle inhibe l’élastase (aide au maintien de l’élasticité de la peau) (A. Benaiges et al. 1998),
- a une activité angioprotectrice (anti-trypsine et α-chymotrypsine) (M. Jonadet. 1986).
Sécurité d’emploi
Il n’existe pas à ce jour, de toxicité avérée ou potentielle rapportée, chez la femme.
4.3 : Prunus cerasus (queue de cerise)
Originaire de Moyen-Orient, le cerisier sauvage, était connu des Grecs anciens pour ses vertus
médicinales et utilisé contre les crises de goutte (pédoncules). La queue de cerise a été prescrite pour
favoriser les urines dès le Moyen-âge et durant les siècles suivants. Ses vertus diurétiques et antiinflammatoires
ont été prouvées depuis (M. Petriccione. 2009).
Principe actif
Ses vertus thérapeutiques reposent sur sa richesse en :
- polyphénols,
- flavonoïdes,
- pro- et anthocyanidines
- et en sels de potassium.
Mécanisme d’action
Son action diurétique (anti-aldostérone) (N. Hooman et al. 2009), anti-oxydante et anti-inflammatoire
(A. Saric et al. 2009) la rende intéressante dans la lutte contre la rétention d’eau souvent constatée lors
d’un « manque » de progestérone.
« Cerise sur le gâteau »…il a été démontré récemment une augmentation du niveau de mélatonine (G.
Howatson et al. 2012) (VN. Sarropoulou et al. 2012) par la prise de Prunus cerasus (le sommeil perturbé
est une composante des troubles psychiques du SPM et de la pré-ménopause).
4.4 : Tryptophane
En 1988, Ashby CR Jr et al. ont fait le lien entre une altération de la sérotonine et le SPM.
Il est à noter que des inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (SSRI) sont efficaces dans le traitement
du SPM avec TDPM (Jovanovic et al. 2006).
Mais dès 1991, J. Bancroft et al. ont montré une amélioration sous tryptophane des troubles
dystrophiques du SPM.
Depuis lors, de nombreuses études d’intervention ont confirmé cette première constatation (Rapkin AT.
et al. 1991), (Steinberg S. et al. 1994 et 1999), (Rasgon N. et al. 2000 et 2001), Freeman EW. et al. 2004),
(Schmitt JA. et al. 2005).
5. En résumé
La progestérone joue un rôle majeur dans la symphonie des hormones stéroïdiennes souvent en contre
balançant les autres hormones.
De nombreuses études d’intervention et les pratiques ancestrales ont montré l’efficacité de plusieurs
phyto-nutriments dans la régulation des déficits en progestérone.
Le tableau 2, résume l’effet et les mécanismes d’action de ces composés bioactifs naturels.
Leur utilisation est dépourvue d’effets secondaires et de ce fait offre une alternative aux traitements
pharmacologiques des déficits en progestérone rencontrés dans le syndrome prémenstruel, les troubles
dystrophiques prémenstruels et la pré-ménopause.
Tableau 2 : Effets et mécanismes d’action des composés bioactifs naturels
dans le déficit en progestérone
Dr Jacques BASSIER
Médecin nutritionniste, Marseille
Hérissé Jérôme votre naturopathe et magnétiseur passionné
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